Lorsque nous parcourons le monde à la recherche de nouvelles expériences touristiques, nous avons tendance à privilégier les sites bien conservés, dynamiques et populaires. Pourtant il existe une autre catégorie, tout aussi fascinante, celle des non-lieux.

Anatomie des non-lieux: définition et typologie

Un non-lieu est un espace abandonné, délaissé par les flux traditionnels touristiques et présentant peu ou pas d’activité. Ces non-lieux se matérialisent sous diverses formes : des villes fantômes aux complexes touristiques désaffectés, en passant par d’anciens sites industriels.

Récits et symboles derrière les lieux désaffectés du tourisme

Surfaces muettes à première vue, ces non-lieux débordent pourtant de récits et de symboles. Un parc d’attractions abandonné par exemple, peut nous rappeler notre propre enfance, voire même nous renvoyer à de plus grandes questions sur le cycle de la vie et de la mort.

Il y a quelque chose de profondément émouvant et philosophique dans ces lieux, où la main de l’homme ne s’est pas faite sentir depuis longtemps. Le calme qui y règne semble crier leur oubli, et naturellement, notre esprit cherche à combler le vide en imaginant les vies qui s’y déroulaient autrefois.

La renaissance des non-lieux: repenser le tourisme post pandémie

La pandémie de COVID-19 a eu l’effet dévastateur de transformer certains des sites touristiques les plus visités du monde en non-lieux. Une ironie inquiétante qui nous pousse à envisager une renaissance de ces espaces.

C’est un défi pour le secteur du tourisme, qui doit trouver des moyens innovants pour attirer les visiteurs vers des sites auparavant délaissés. Il pourrait s’agir par exemple de réaménager les complexes hôteliers abandonnés en espaces verts, ou de transformer les villes fantômes en musées à ciel ouvert.

En tant que voyageur(euse) et passionné(e) de voyage, nous avons tous un rôle à jouer dans cette renaissance. Il s’agit notamment de repousser les limites de notre curiosité, d’oser explorer l’inexploré et de redonner vie aux non-lieux.

Il ne faut jamais oublier que même les non-lieux sont des fragments de notre histoire commune. Et il est de notre responsabilité de les préserver, de les comprendre et de les apprécier. Cette réflexion est plus que jamais ancrée en nous, dans un contexte où le monde se retrouve rempli de non-lieux. C’est une nouvelle ère qui s’ouvre à nous, celle de la rédemption et de la requalification des non-lieux touristiques abandonnés.